Assurance vie : succession, inconvénients et comparaison avec le PEA

Assurance vie et succession

L’assurance vie est un outil efficace pour la transmission de patrimoine, notamment grâce à sa clause bénéficiaire. Cette clause permet de désigner un ou plusieurs bénéficiaires qui recevront les capitaux en dehors de la succession, bénéficiant ainsi d’une fiscalité allégée.

Fiscalité des primes versées avant le 70ᵉ anniversaire

Pour les contrats souscrits après le 13 octobre 1998, les primes versées avant le 70ᵉ anniversaire sont exonérées d’imposition jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire. Au-delà, une imposition forfaitaire s’applique :

  • 20 % pour les sommes comprises entre 152 501 € et 852 500 €.
  • 31,25 % au-delà de 852 500 €.

Fiscalité des primes versées après le 70ᵉ anniversaire

Les primes versées après 70 ans sont soumises aux droits de succession au-delà de 30 500 € (tous bénéficiaires et contrats confondus). Cette particularité les rend fiscalement moins intéressantes, bien que les gains restent exonérés d’impôt sur le revenu.

Rachat d’une assurance vie

Les souscripteurs peuvent effectuer un rachat partiel ou total de leur contrat avant son dénouement.

  • Rachat partiel : une partie des fonds est retirée, le reste restant investi.
  • Rachat total : la totalité des fonds est retirée, entraînant la clôture du contrat.

Ce mécanisme permet de répondre à des besoins financiers ponctuels tout en conservant, en cas de rachat partiel, les avantages fiscaux liés à l’ancienneté du contrat.

Les inconvénients de l’assurance vie

Malgré ses nombreux avantages, l’assurance vie présente aussi des limites :

  1. Rendements insuffisants face à l’inflation

Les fonds en euros, bien que sûrs, peinent à offrir des rendements attractifs. En 2024, avec une revalorisation moyenne de 2,50 %, les performances restent en deçà de l’inflation (4,9 %). Ce différentiel négatif impacte le pouvoir d’achat des épargnants.

  1. Frais élevés
    • Frais d’entrée : prélevés lors des versements.
    • Frais de gestion : imputés annuellement sur l’épargne.
    • Frais d’arbitrage : appliqués pour modifier la répartition entre fonds en euros et unités de compte.

Attention ces frais peuvent peser sur le rendement global.

  1. Risque de perte en capital

Avec les unités de compte, le capital investi est exposé aux fluctuations des marchés financiers, ce qui peut engendrer des pertes.

  1. Risque de blocage des fonds

En vertu de la loi Sapin 2, les contrats d’assurance vie peuvent être temporairement gelés (pour six mois renouvelables), empêchant tout retrait ou arbitrage. Cette mesure peut être activée en cas de crise financière affectant les assureurs.

PEA ou assurance vie : que choisir ?

Le choix entre un Plan d’Épargne en Actions (PEA) et une assurance vie dépend du profil de l’épargnant.

Avantages et inconvénients

  • PEA :
    • Adapté aux investisseurs souhaitant gérer eux-mêmes leur portefeuille.
    • Exonération d’impôt sur les gains après 5 ans, mais assujettissement aux prélèvements sociaux.
    • Risque élevé si investi en actions.
  • Assurance vie :
    • Accessible, même pour les novices, grâce à la gestion profilée ou déléguée.
    • Souplesse dans les retraits et outils optimisés pour la succession.
    • Frais parfois dissuasifs, et rendement des fonds en euros limité.

Cumuler PEA et assurance vie

Pour maximiser les avantages de ces deux solutions, il peut être judicieux de les combiner :

  • PEA pour une croissance à long terme grâce aux actions.
  • Assurance vie pour une épargne sécurisée et un outil de transmission patrimoniale.

SI vous avez des questions concernant les contrats d’assurance-vie ou que vous souhaitez souscrire à un contrat, n’hésitez pas à solliciter Filigrane Patrimoine, nous serons ravis de vous accompagner !